Entre vieillissement de la population et allongement du temps de travail, le nombre de salariés qui assument le rôle d’aidant familial ne cesse de croître avec, à la clé, épuisement, stress, absences… Une réalité que les entreprises ne peuvent plus ignorer…

On note que 66% des aidants mènent leur carrière et leur vie familiale parallèlement à leur rôle de soutien.

Seul un Français sur deux connaît ce statut. L’aidant s’identifie par son accompagnement régulier et non professionnel auprès d’une personne dépendante (enfant, conjoint, parents...) de son entourage afin d’effectuer les actes de la vie quotidienne. Cette aide peut prendre plusieurs formes :

Cette méconnaissance du statut de l’aidant induit une forme d’isolement et parfois de l’incompréhension de la part de son entourage, notamment professionnel. Les 2/3 sont des actifs (+ 4 points vs. 2020). Un aidant sur deux se dit « isolé » ou « démuni » dans sa situation.

Tout un écosystème s’est mis en place au niveau national et territorial (associations de proximité, cafés des aidants …). Pourtant, ces dispositifs sont méconnus pour la plupart des aidants et moins d’1 aidant sur 10 a déjà eu recours aux solutions existantes.

Voici la position d’un RH sur cette question : « En tant que dirigeant, je ne comprends pas pourquoi l’entreprise devrait s’immiscer dans la vie privée de ses salariés !»

En réalité, l’entreprise a un rôle majeur à jouer en matière d’accompagnement de ses salariés dans la gestion des risques psychosociaux et la gestion de l’équilibre vie professionnelle et vie privée. Elle engage sa responsabilité et doit répondre à :

1. une obligation légale : Article 4121-1 du code du travail : « l’employeur est tenu par la loi de prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale de ses salariés. L’employeur ne doit pas seulement diminuer le risque, mais l’empêcher ».
2. une responsabilité morale : « L’entreprise met en place des stratégies pour améliorer la santé des salariés ».

Si des congés spéciaux et des prestations sociales sont désormais prévus pour les situations d’aidance, leur utilisation se révèle limitée, notamment parce que les dispositifs sont encore peu connus et que les démarches apparaissent trop complexes ou trop peu accessibles.

Des actions doivent être pensées pour prévenir l’épuisement du salarié aidant. Certaines entreprises comme Covéa  proposent le don de congés, d’autres agissent sur l’organisation du travail, les jours de télétravail...

Voici un témoignage d’une salariée : Karine, 49 ans, s'occupe de son fils, Tom, 7 ans, atteint du syndrome d’une maladie génétique qui entraîne des retards de développement. Officiellement reconnue comme aidante familiale par son employeur, Karine bénéficie de trois jours de télétravail par semaine, au lieu de deux pour les salariés lambda. « C'est vraiment appréciable de se sentir acceptée et soutenue dans son rôle d'aidant ! »

Par ailleurs, le salarié aidant est un atout pour son entreprise de par les qualités qu’il développe. Il acquiert des soft-skills, tels que des aptitudes organisationnelles, le sens des responsabilités, de la résilience… En l’accompagnant, l’entreprise garantit une meilleure situation à son salarié aidant, et s’assure de bénéficier de sa valeur ajoutée et diminue le risque d’absentéisme.

Afin de rendre le parcours de l’aidant plus fluide et plus simple, MMA entreprise, a intégré plusieurs prestations d’accompagnement dans les contrats de Santé et de Prévoyance collective à destination des salariés aidants. Le salarié aidant est accompagné à 4 moments-clés.

1. Une aide en cas d’hospitalisation de l’aidé : une aide financière pour rester au chevet de l’aidé ou un service de garde des enfants ou petits-enfants.
2. Une aide en cas d’hospitalisation de l’aidant : une mise en place d’un relais comprenant soit la garde de l’Aidé, soit le déplacement d’un proche à son chevet ou son transfert vers un proche.
3. Une aide en cas de fatigue ou besoin de répit de l’aidant : une mise en relation avec des services d’aide à domicile, recherche de solutions temporaires ou définitives pour installer l’aidé dans un établissement spécialisé.
4. Une aide en cas de décès de l’Aidé : une prise en charge financière en cas de transfert du corps, une avance de fonds, différents services de conseil et d’aide administrative, une aide à la reconversion, une mise en relation avec des entreprises de déménagement, de vente du logement de l’aidé.

Tout au long de son parcours, l’aidant dispose également d'un :

• Service d’écoute et de conseil social : des assistantes sociales sont à son écoute et lui délivrent du conseil social personnalisé tout au long de son parcours d’aidant. Cet accompagnement social permet au salarié aidant d’être informé sur ses droits (congés du proche-aidant, droit au répit, aide juridictionnelle, crédits d’impôt, validation des trimestres, formation..) et de le préparer à son rôle d’aidant.
• Service d’écoute et d’aide psychologique par téléphone est mis à la disposition du salarié, de son conjoint ou de ses enfants assurés. A la suite de la première consultation quatre autres consultations peuvent être programmées.

Ces prestations sont assurées par Fidélia Services. Une permanence téléphonique est ouverte aux salariés  24heures/24 et 7jours/7. Toutefois, les services sociaux et médicaux sont disponibles du lundi au vendredi de 9h à 18h, hors jours fériés

MMA met également à disposition des salariés un dispositif d’entraide solidaire pour faire face à des situations de fragilité sociale des salariés et de leurs ayants droit.

« MMA SOUTIEN », un service d’écoute et d’accompagnement personnalisé via un site internet et une permanence téléphonique.

Le fonds d’action sociale MMA permet d’accorder des aides financières exceptionnelles et ponctuelles en situation de fragilité financière.

Pour plus d’informations sur ces services, vous trouverez ci-après le livret détaillé.pdf joint